Différents réglages des voiles sont à adopter selon que vous soyez au près ou au portant. On distingue plusieurs allures mais seulement deux types de réglages.
Le voilier est “aspiré” par le vent au près. Le réglage de la GV se calque sur celui de la voile d’avant. Les deux doivent être “parallèles” (en 3D, le profil des deux voiles doit être similaire). Observer les penons, vous permettra d’avoir une meilleure appréhension de la situation. Si vous n’avez pas de penons, munissez vous de quelques ficelles de sac poubelle ou ficelles colorées et d’un rouleau de scotch à voile. En placer 3 ou 4 de chaque côté de la voile préalablement dessalée et séchée.
Au prés, tous les penons doivent être parallèles. Choquez en laissant aller l’écoute ou au contraire bordez en tirant sur l’ écoute afin de paralléliser tous les penons. Avec votre sens de l’observation, vous verrez rapidement dans quel cas border et dans quel cas choquer.
Si la GV est dotée de penons de chute, il faut qu’ils soient dans la continuité de la voile comme sur la photo ci-contre.
Au portant, c’est la GV qui décide. On doit ajuster la voile d’avant en fonction. Si la GV est lattée, il faut faire preuve de finesse pour ajuster son réglage. Pensez à regarder le long du mât (le guindant) et aussi le côté qui n’est pas tenu par la bôme ou le mat (la chute). Il ne faut pas que la GV faseye (comme un drapeau), mais il ne faut pas trop la brider non plus. A partir du largue ne pas hésiter à pousser la bôme à la main pour aider la GV à se coller dans les haubans.
Sortir la girouette, l’anémomètre, le speedomètre et le calcul vectoriel…. ou cliquer sur Vent Réel sur le boitier de l’anémomètre (True Wind), afin de trouver le travers.
=> je baisse la tête et je demande au barreur de loffer un peu (voir aussi « Empannage »)
Pour la pure performance, on a des outils de mesure du vent et de la vitesse du bateau. A l’entrainement on fait des tests dans certaines conditions de vent et pour un angle donné. On fait le réglage et on navigue pendant 5 minutes. On enregistre la performance du bateau, la vitesse, une moyenne sur 5 – 10 minutes ou ¼ d’heure, puis on fait dans la foulée une autre séance d’1/4 d’heure avec un autre réglage et enfin on compare. La performance peut dépendre d’autres aspects dont la force du vent et les conditions de mer. D’ailleurs, les conditions de mer, on ne sait pas encore trop bien comment les modéliser ou les mesurer déjà, donc c’est vachement au feeling. Et puis c’est là où on sert entre guillemet à quelque chose quelque part : à sentir au niveau humain, si ça le fait ou pas !
Le chariot de GV se met généralement au centre aux allures de près et sous le vent au portant. Pour mieux caper au détriment de la gîte et de la dérive, on peut remonter le chariot au vent.
Le chariot de voile d’avant se recule au près (comme sur la photo ci-dessous à droite). Au largue, le chariot peut être avancé entre la moitié et tout au bout.
Le chariot de GV sur un voilier de régate prend toute la largeur disponible pour permettre un réglage optimal.
Le chariot de GV sur un voilier de croisière est généralement petit et son impact sur le réglage est limité.
Le chariot de voile d’avant sur un voilier de croisière permet d’ajuster d’où tire le point d’écoute.
Le pataras sur un voilier a pour fonction de cintrer le haut du mat vers l’arrière. Cependant, sur un voilier de croisière l’étais est fixé très haut et le travail du pataras se retrouve donc rapidement en opposition à celui de l’étais… Il permet, au près, de descendre un peu le creux de la GV et diminuer ainsi le couple chavirage pour moins giter et limiter les départs au lof. Chaque combinaison de gréement et de GV est unique, il convient donc de regarder la GV par l’arrière pour constater la présence plus ou moins importante d’un vrillage. La GV reste trop puissante? Il est temps de réduire la voilure.
Au port ou au mouillage, on détend le pataras pour soulager le gréement de tensions inutiles. Par ailleurs, si vous avez des difficultés à enrouler ou dérouler le génois, c’est probablement du au fait que le pataras est trop tendu !
Les exemples ci-dessous ont été réalisé avec un First 31.7 qui se veut un compromis entre croisière et sportivité.
Pataras détendu, vue de dessous
Pataras repris, vue de dessous
Pataras détendu, vue de côté
Pataras repris, vue de côté
A gauche, le mât de notre exemple. Au milieu, un pataras fixe car au même niveau que l’étais. A droite, un mât plus haut qui permet au pataras d’influer sur un plus grand cintrage.