Le calcul de marée permet de connaître la hauteur d’eau approximative qu’il y aura sous le bateau à un instant donné. La hauteur d’eau doit être strictement supérieure à la somme du tirant d’eau du bateau et du pied de pilote. Le calcul de marée permet aussi de nous donner des indications sur le courant.
Heureusement, grâce aux téléphones intelligents, il n’est plus nécessaire d’avoir la bosse des maths pour s’en sortir. Le SHOM met à votre disposition gratuitement un outil de prédiction en ligne. C’est très simple :
Maitriser la règle des douzièmes pour faire son calcul de marée, c’est s’assurer d’être capable de naviguer en sécurité même si votre smartphone n’a plus de batterie ou que le réseau des télécoms ne permet pas d’accéder à internet. C’est une approximation de la courbe sinusoïdale visible ci-contre pour n’avoir à tracer qu’une simple ligne droite.
Les deux premiers éléments à calculer sont :
l’heure marée : durée de la marée divisée par 6 (en heure)
le douzième : marnage de la marée divisé par 12 (en mètre)
Autrement formulé, la moitié de la variation d’eau a lieu pendant les deux heures au milieu du cycle (mi-marée). La moitié restante va s’étaler sur 4 heures. C’est donc pendant la milieu de la marée qu’a lieu le plus de changement. En langage marin, on dit que c’est à mi-marée qu’il y a le plus de courant. Le contraire de la mi-marée lorsqu’on est à basse mer ou pleine mer, c’est l’étale et il n’y a pas de courant.
Avec internet, le calcul de marée, c’est plus simple !
Les tables de marée du Bloc Marine ou de l’Almach du Marin Breton proposent de calculer la marée pour les ports secondaires à partir des ports principaux, dit de référence. Il faudra alors d’abord identifier le coefficient en cours (Vives-Eaux ou Mortes-Eaux, la limite est 70) pour effectuer les corrections sur l’heure et la hauteur d’eau en fonction de la Pleine Mer et de la Basse Mer. C’est juste des additions ou des soustractions mais il faut rester concentré pour éviter l’erreur d’étourderie.
Attention notamment à la construction du tableau : heures, puis hauteurs VE – ME – ME – VE et non pas VE – ME – VE – ME !
Corrections à effectuer sur le port de référence
Ports secondaires | HEURES Pleines Mers VE |
HEURES Pleines Mers ME |
HEURES Basses Mers ME |
HEURES Basses Mers VE |
HAUTEURS Pleines Mers VE |
HAUTEURS Pleines Mers ME |
HAUTEURS Basses Mers ME |
HAUTEURS Basses Mers VE |
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Port Apha | + 1h05 | + 1h05 | + 1h20 | + 1h05 | -2,05 | -1,2 | -0,2 | -0,05 |
Port Bravo | 0h00 | -0h10 | -0h05 | +0h05 | -0,05 | -0,15 | -0,10 | -0,15 |
Port Charlie | +0h15 | +0Hh25 | +0h15 | +0h20 | +1,15 | +0,70 | +0,50 | +0,20 |
Port Delta | -0h20 | -0h10 | -0h15 | -0h05 | -1 | -0,4 | -0,8 | -0,3 |
Le pied de pilote, usuellement supérieur ou égale à 1 mètre, c’est la marge de sécurité qu’on se laisse pour compenser le manque de précision lié au cumul des facteurs suivants :
- Vérifier qu’il ai assez d’eau pour permettre au voilier de suivre sa route en sécurité : faire un exercice pratique
- Prendre en compte le courant dans sa navigation pendant les 2 heures de mi-marée