Apprendre à lire une carte isobarique (ou météorologique) pour en estimer la météo marine et surtout être capable de visualiser l’évolution sur plusieurs jours :
- Comment trouver la direction et l’orientation du vent?
- Comment trouver la force du vent?
- Qu’est ce que le marais barométrique?
- Qu’est ce qu’une dorsale ou un talweg?
- Découvrir le cycle de vie d’une dépression
La direction du vent est donnée par les isobares, ces lignes représentant une pression constantes sont surlignées en orange sur la carte isobarique ci-contre.
L’orientation du vent, c’est à dire d’où il vient est donné par le sens de rotation des dépressions et des anti-cyclones. Dans l’hémisphère nord, les dépressions tournent dans le sens anti-horaire et les anti-cyclones dans le sens des aiguilles d’une montre.
Une dépression en Allemand ça se dit Tief, et anticyclone Hoch, d’où le T et le H sur la carte météo.
Loi de Buys-Balot : dans l’hémisphère nord, face au vent, la dépression se trouve à droite et l’anticyclone à gauche.
Le vent généré par les dépressions et les anticyclones est directement lié aux différences de pression que l’on peut visualiser avec les isobares. C’est le vent synoptique. Plus la différence de pression est importante, plus le vent sera fort. La différence de pression, sur une carte isobarique, se visualise avec l’écartement entre les isobares. En (1) les isobares sont assez espacées et donc le vent sera faible. En (2) les trais des isobares sont rapprochés, le vent sera fort.
Pour avoir une idée de la force du vent, il faut trouver la distance entre deux isobares. On trace une perpendiculaire entre les deux isobares et qui passe par notre zone de navigation et on mesure la distance correspondante avec l’échelle des latitudes.
Par exemple, en Bretagne sud, nous sommes entre une isobare à 1010 et une autre à 1015. L’écart entre les deux isobares est de 5 hectopascal étalé sur une distance d’environ 3° soit 180 miles (333km).
Avec l’expérience, vous pourrez vous construire un tableau de correspondance entre la distance entre deux isobares (5hp) en degré ou en miles et la force du vent en Beaufort.
Lorsqu’on est en plein sous un anticyclone, sous une dépression ou au contraire loin de tout, on parle de marais barométrique. La pression atmosphérique est stable et constante, il n’y a donc pas de vent synoptique. En langage marin, on dit qu’il y a pétole. Exemple (3).
Une dorsale, c’est le prolongement d’un anticyclone lorsqu’il n’est pas parfaitement circulaire. Un talweg, c’est la même chose pour une dépression. Météo France utilise ce terme pour nous aider à mieux visualiser la position et la déformation des éléments perturbateurs.
La dernière étape lorsqu’on apprend à lire une carte isobarique consiste à reconnaitre le cycle de vie d’une dépression :
Naissante ou jeune (995-1000hp) : alimentée en front chaud (demi cercle) et en front froid (triangle)
Mature ou adulte (960-980hp) : la résultante est un front occlus (demi cercle + triangle)
Mourante (1010hp) : il ne reste que le front occlus